Antonin Carème

Roi des chefs
et le chef des rois

Né le 8 juin 1784 à Paris et mort le 12 janvier 1833, Antonin Carême est un pâtissier et un chef français.

Connu comme « le roi des chefs et le chef des rois », il est le premier à porter cette appellation de « chef ».

Praticien précoce et représentant éminent du concept français de la haute cuisine, il est considéré comme le fondateur de ce style grandiose, recherché à la fois par les cours royales et les nouveaux riches de Paris.

Il est l’un des premiers cuisiniers à avoir acquis une renommée internationale.

La cuisine et la pâtisserie d’Antonin Carême

Pour les pâtisseries de France, il est impossible d’oublier le nom d’Antonin Carême.
Certes il est l’un des représentants de la cuisine en France mais, en tant que spécialiste de la pâtisserie, nul ne l’égale.

Aujourd’hui, en Europe, même si l’on peut savourer bon nombre d’excellentes pâtisseries, beaucoup d’entre elles sont dues à la force du génie de cet homme.

Parmi les oeuvres où se manifeste la fierté du travail dans d’Antonin Carême, on trouve les pièces montées qu’il réalisa pour les réception organisée à l’époque de Napoléon. En effet, la grandeur et le luxe étaient dans l’air du temps. Lorsque la cuisine y fut associée, Carême fut l’un des premiers cuisiniers à comprendre le sens esthétique sollicitant la vision, il en fut grandement apprécié.

Antonin l’ambassadeur du goût

Antonin Carême fut cuisinier de Talleyrand, une bonne fourchette incomparable, qui assume la fonction de ministre des Affaires étrangères sous le règne de Napoléon.

Après la défaite de Napoléon à Waterloo, Talleyrand assista à la conférence de Vienne en tant que représentant de la France, mais il combina un plan.
Ce plan consistait à faire bon accueil chaque jour représentant des pays confédérés en s’en remettant au talon de Carême qui leur concoctait des plats exquis. En d’autres termes, Talleyrand savait utiliser la gastronomie à des fins politiques.

En tout cas, cette mesure exécutée admirablement abouti à des conditions plus favorable pour la France lors de la conférence de Vienne. On peut donc dire que Carême fut un protagoniste de premier plan.
Plus tard, il fut invité par le tsar Alexandre 1er, Empereur d’Autriche et pendant un certain temps, il se rendit à la cour de ces monarques. Les deux empereurs étaient sous le charme de sa cuisine.

L’art de la table

L’une des caractéristiques de la cuisine d’Antonin Carême réside dans l’importance accordée à la vue: les plats sont présentées avec un sens artistique sur le plan architectural, pictural et sculptural.

Tout en utilisant avec intelligence le socle et la broche pour donner un aspect architectural à la cuisine, il consacra toute son énergie a la harmonie de couleurs de manière a ce qu’elles s’accordent avec cette dernière.

Consécutive à la Révolution Françaises la cuisine dite bourgeoise, qui se propageait un peu partout, gagna grâce a Careme un aspect véritablement artistique. ensuite, la cuisine du Palais de l’Elysée, héritière de cette traduction, en garda un aspect solennel.

« Assurément, c’est l’effet visuel créé par l’exposition sur la table d’un plat ou d’un gâteau qui est déterminant, que ce dernier soit bon ou mauvais n’intervient qu à moitié dans sa valeur. Quand bien même ce plat ou ce gâteau serait délicieux, si son aspect est misérable il est naturel que sa valeur baisse de moitié. J’en fis moi même l’amère expériences quand je fabrique des pièces montées à l’hôtel Lutetia.

Il m’arrive a plusieurs reprises d’être impressionné par la superbe décoration de la table quand je fus invité a dîner chez un couple d’amis. L’esprit de Carême est peut être toujours vivant dans l’art de vivre des Français. »

Frédéric Chiba